Une perte de mémoire ? Bin voyons.... [PV Harumi]

Le boucan. Rien de plus. C'est ce qu'avait entendu Aoki quand il s'était réveillé à cause d'un énième cauchemar. Il avait entendu une personne tombé et pour ces oreilles, ça avait fait énormément de bruit. En même temps quoi de plus normal quand on a une ouïe plus forte que les autres. Il soupira et regarda Rei dormir tranquillement. Comment faisait-il pour dormir aussi sereinement ? Le professeur partit se laver le visage et revêtit sa robe de chambre rouge bordeaux. D'un coup, il entendit quelqu'un tambouriner sur la porte. Un grognement sortit de sa bouche et il ouvrit. La première chose qu'il fit c'est de faire taire le surveillant qui était venu le chercher. Aoki ne voulait pas réveiller Rei.

"Quoi ?!
-Aoki-sama !
-Shhh ! Vous allez réveiller Rei !
-Désolé... Mais une élève vous attend dans le hall."

Un soupire sortit de la bouche du sadique et il suivit docilement le surveillant. Durant le "voyage", il ne pouvait s’empêcher de bailler. En même temps, il manquait de sommeil et le fait qu'il n'ait pas une nuit complète, encore aujourd'hui, n'allait pas arranger la chose. Un autre soupire sortit de sa bouche et ils arrivèrent dans le hall. Avec assez d'étonnement, il vit Harumi se débattre face à un deuxième surveillant qui la maintenaient de façon qu'elle n'utilise pas son pouvoir. Un troisième soupire sortit de la bouche du professeur qui fit signe au surveillant de la lâcher. Il s’exécuta et Aoki se rapprocha d'Harumi. Il se baissa de façon à avoir son visage en face du sien. Ses mains se posèrent sur ses joues et un sourire s'étira sur le lèvres du prof.

"Bah alors Harumi, on m'attendait ? ♥"

La fille se débattait de toutes ses forces, elle ne comprenait pas ce qu’il se passait et commençait réellement à perdre patience. Elle tentait d’utiliser son pouvoir pour s’échapper mais rien n’y faisait, les hommes qui la maintenaient en place étaient tenaces. Comment s’était-elle retrouvée ici ? Elle se souvenait d’avoir ouvert les yeux, de s’être retrouvée sous quelqu’un et d’avoir couru aussi vite qu’elle le pouvait. Inconsciemment elle était retournée au pensionnat, aussi surprenant que cela puisse paraitre pour une fille sans sens d’orientation, le chemin du retour était encré en elle. Bien évidemment à son arrivé aux portes du pensionnat les surveillants veillant à faire respecter le couvre-feu lui réclamèrent son identité. C’est là qu’elle se mit à paniquer et à bouger dans tous les sens jusqu’à devenir violente. Un des autres surveillants rappliqua, il reconnu Harumi et partit chercher son sensei, Aoki. Peut-être qu’il allait savoir quoi faire. Elle entendit son prénom, elle sentit comme un poignard dans le cœur : son propre prénom lui était étranger. Des larmes commencèrent à brouiller son regard. Elle ne savait plus qui elle était et se sentait si misérable.
Un homme arriva, il se baissa pour être à son niveau. Cet homme avait quelque chose de rassurant mais elle ne savait dire quoi. Elle paniquait, le souffle lui manquait, elle commençait à pleurer, elle étouffait. Puis soudain elle se calma, l’homme avait posé ses mains sur ses joues et lui souriait de manière réconfortante. Les larmes coulèrent encore mais elle réussit à retrouver son souffle.


"Bah alors Harumi, on m'attendait ? ♥"


Sa voix était rassurante, Harumi tourna sa tête pour appuyer d’avantage sa main sur la joue de cet homme. C’était absurde, elle ne le connaissait même pas mais le simple fait de savoir qu’il la connaissait était un soulagement. Elle existait, elle n’était pas que néant, quelqu’un savait qui elle était. Elle hésita puis osa lui parler.


-Monsieur j’ai peur.


Sa voix tremblait et elle ne put contenir un autre sanglot.

Elle était en larme. Pourquoi pleurait-elle ? Aoki ne savait pas qu'elle était une chialeuse... Bref, il avait eu, lui aussi, une période comme ça, mais passons. Il remarqua assez rapidement qu'elle s'était un peu calmer au contact de ses mains et à l'entente de sa voix. Étaient-elles aussi rassurante que ça ? Pourtant, ses mains étaient faites pour faire couler du sang, pas pour rassurer... Un léger soupire sortit d'entre ses lèvres.

"Monsieur j'ai peur"

Le prof pencha la tête sur le côté. Son élève avait la voix qui tremblait. Ses pouces bougèrent tout seuls et ils essuyèrent les larmes sur les joues d'Harumi. Il murmura des paroles rassurantes comme "Ne t'inquiète pas tout va bien maintenant... Je suis là..." ou comme "Aller... arrête de pleurer..." puis sa tête se redressa et il ordonna aux surveillants de partir. Il n'allait quand même pas les laisser voir ce qu'il allait faire ! Une fois seuls, Aoki colla son front à celui de son élève.

"Harumi... Explique moi. Qu'est-ce qu'il se passe ?"

Il n'allait quand même pas laisser Harumi comme ça. Ça serait trop cruel pour elle, surtout qu'elle a l'air en état de choc. Ses mains essuyaient toujours aussi gentiment ses larmes. Il devait retenir sa mauvaise humeur pour le moment, sinon Harumi n'irait pas mieux.

PS: